La communication interroge l'émergence du sensible dans l'éducation artistique scolaire ainsi que les modalités de sa didactisation. Se jouent conjointement la compréhension de ce sensible et la réflexion sur ses possibilités d'enseignement. Si, après Rancière (2000), on considère que le sensible engage le projet éducatif même en tant qu'émancipation, quelle(s) didactique(s) concevoir ? À partir de l'observation d'un projet d'éducation artistique en danse, le sensible est interrogé du point de vue des conditions de sa scolarisation, entre non disciplinaire, co-disciplinaire et ancrage dans la discipline de la danse même. Cette pluralité montre une instabilité qui renvoie à la difficulté de faire du sensible un objet d'étude partagé. Elle interroge alors le cadrage des situations par les enseignants et leur interprétation par les élèves. En nous inscrivant dans le cadre d'analyse de la TACD, on avancera que le projet d'une didactique de la sensibilité demande alors de reconsidérer le sens des notions de contrat et de milieu.